Mise à jour du 23 décembre 2003

Une question d'éducation

 

Manuel scolaire de l'Autorité palestinienne 2003

Incitation des enfants au martyre

L'utilisation des enfants durant le combat de Jénine

Les martyres

L'éducation des enfants musulmans Le Figaro


Un nouveau manuel scolaire de l'Autorité palestinienne (2003) appelle au djihad et au martyre

Source : www.memri.org/french. MEMRI signifie Middle East Media Research Institute.

Après les Accords d'Oslo, l'Autorité palestinienne s'était mise à concevoir de nouveaux manuels scolaires témoignant d'un léger changement de fond et d'optique. L'étude des manuels scolaires réalisée en 2001 par MEMRI, sous le titre « Récit du nationalisme palestinien », indiquait que les manuels palestiniens édités après Oslo reflétaient un effort d'ensemble pour contenir la virulence du venin anti-israélien : l'incitation directe à la violence avait considérablement diminué tandis qu'un notable effort de valorisation des valeurs de liberté et de démocratie avait été déployé. (1)

En 2003 toutefois, un nouveau manuel du ministère de l'Education de l'Autorité palestinienne, intitulé « Culture islamique » et destiné aux élèves de Première, révèle un retour à l'incitation au djihad et au martyre. (2) Voici quelques passages tirés de ce manuel :

Le rôle de l'Etat dans l'islam

(Page 98) : « [L'une des] fonctions de l'Etat est de renforcer le lien entre l'Homme et son Créateur (...), de défendre la religion et de la protéger des innovateurs [hérétiques] et des sceptiques (...), de préparer la nation au djihad et de défendre le pays contre ses ennemis (...), d'accroître le niveau de connaissance de la nation (...) car pour accomplir son devoir religieux et connaître les commandements religieux, il faut un certain degré d'érudition et d'éducation. »

(Page 104) : « Cette nation devrait soutenir le dirigeant dans tous ses efforts de progrès (...), [participer] aux affaires extérieures par le djihad et aux affaires intérieures par (...) un renouveau industriel, agricultural, moral et social (...) en adhérant aux lois religieuses (...) »

Djihad et propagation de l'islam

(Page 208) : « L'islam est la religion d'Allah pour tous les êtres humains. Elle doit être proclamée et elle doit inviter [les gens] à l'adopter de manière avisée, au moyen de sermons adaptés et de débats amicaux. Ces méthodes sont toutefois susceptibles de se heurter à une certaine résistance et les prédicateurs peuvent se voir empêchés d'accomplir leur devoir (...) Alors, le djihad et le recours à la force physique contre les ennemis deviennent inévitables (...)

'Djihad' est un terme islamique qui signifie 'guerre au sein des autres nations'. La différence est que le djihad a des objectifs nobles et élevés et n'est mené que pour Allah et pour Sa gloire (...) [En revanche], les guerres menées par les autres nations sont le fait de la malveillance, de l'agressivité, de la soif de pouvoir, [du désir] d'étendre son influence, piller, tuer, réaliser ses ambitions et ses aspirations [propres], comme dans le cas de la guerre que les pays occidentaux ont menée pour exploiter les pays islamiques à des fins impérialistes, pour dominer les citoyens musulmans, dérober leurs ressources et leurs richesses (...) »

(Page 209) : « A la Mecque, le Prophète d'Allah a appelé [la population à adhérer] à l'islam en présentant des preuves (...) Ses armes et celles de ses compagnons à ce stade de propagation du message [de l'islam] étaient la persévérance et la retenue. [Mais] suite à la migration du Prophète vers Médine et à l'émergence, là-bas, d'une société islamique, il ne fut plus possible d'éviter le combat contre l'agression et les polythéistes (...) Après ces événements, le djihad est devenu une obligation pour tous les musulmans (...)

Le Prophète d'Allah a pratiqué le djihad pendant son séjour à Médine ; ses compagnons et disciples ont suivi sa voie.

Le djihad est-il cependant un devoir personnel [Fardh'Ayn], que tout musulman à l'obligation de respecter, ou un devoir collectif [Fardh Kifaya] ? C'est vraisemblablement un devoir collectif. Si certains musulmans [seulement] le remplissent, il n'est pas exigé de tous, dans la mesure où [les actions des combattants] suffisent (...) [En revanche], si nul ne pratique le djihad, tous les musulmans se rendent coupables de négligence.

Le djihad devient un devoir personnel dans les trois cas suivants : 

a.       Quand des musulmans sont attaqués. Quand il existe une présence ennemie en pays musulman, le devoir des citoyens [musulmans] de ce pays est de combattre l'ennemi et de le chasser. S'ils en sont incapables, le devoir personnel [de djihad] incombe alors à leurs voisins, jusqu'à ce que l'ennemi soit vaincu et anéanti (...)

b.       Dans le cas d'un appel général aux armes. Quand un dirigeant musulman appelle aux armes, ou appelle un groupe donné aux armes, les musulmans ont le devoir de répondre à cet appel (...)

c.       Quiconque assiste à une bataille a le devoir de se battre contre l'ennemi en prenant part au combat (...) »

(Pages 210-211) : « [Les différents] types de djihad :

a.       Le djihad physique - ou participation [au combat] contre l'ennemi. L'attaquer directement avec des armes, au moyen d'une participation effective au combat en se sacrifiant pour Allah. Telle est l'ultime obligation du [croyant]. Allah a promis le Paradis à tous ceux qui participeraient personnellement au djihad en Son nom, et de les restituer sains et saufs à leurs familles avec un important butin de guerre. 

b.       Le djihad matériel : celui qui mène ce type de djihad contribue financièrement à l'équipement des armées musulmanes en armes variées, à leur approvisionnement, aux moyens de transport terrestres, maritimes et aériens et à tout ce dont les combattants du djihad ont besoin pour vaincre l'ennemi, glorifier le nom d'Allah et renforcer Sa foi. Egalement compris dans le djihad matériel se trouvent l'édification d'installations militaires, de fortifications, de forteresses, d'aéroports et de ports maritimes dont les armées musulmanes ont besoin, ainsi que la constriction de dispensaires médicaux et d'hôpitaux destinés aux soldats du djihad et à leurs familles, et l'octroi de fonds aux combattants du djihad et à leurs familles.

c.       Le djihad des idées - le djihad par la bouche et la plume, consistant à fournir  des preuves irréfutables contre les ennemis et les inviter à [reconnaître] Allah. Ce djihad se mène au moyen de sermons, par l'écriture, les chants, etc.

d.       Le djihad par le (...) contact avec les participants au djihad et en prenant part à des actions liées au djihad, comme le transport de soldats ou de l'approvisionnement leur étant destiné, comme servir à manger et à boire aux soldats, prendre soin des blessés et protéger une position [militaire].

La nation islamique a aujourd'hui un besoin urgent [de raviver] l'esprit du djihad chez ses fils, tous types de djihad compris, et de mobiliser toutes ses ressources à la consolidation de la religion d'Allah [afin de] forcer Ses ennemis [à se rendre]. »

(Page 213) : « Le djihad est une nécessité vitale. Une nation ne peut défendre sa religion, son honneur et sa patrie si elle n'est pas en mesure de le faire. C'est pourquoi l'islam a imposé [l'obligation] du djihad à la nation musulmane le jour où une société et un Etat [musulmans] sont nés à Médine (...) »

Répandre l'islam

(Page 214) : « Allah a enjoint les musulmans à convaincre les gens [de la véracité du message de l'islam] avec sagesse, par des sermons adaptés et des débats amicaux, afin que la diffusion de l'islam se fasse par la persuasion intellectuelle, la gratification intérieure et dans la sérénité, et non par la contrainte, car Allah a dit : 'Nulle contrainte en religion (...)' [le Coran 2 : 256]

[Toutefois], quand les despotes s'opposent aux sermons islamiques, empêchent les prédicateurs d'annoncer la bonne nouvelle [de l'islam] à la population, construisent des barrages et des obstacles sur le chemin des prédicateurs et empêchent la parole d'arriver jusqu'au peuple, le djihad devient la seule manière de franchir les obstacles qui privent les êtres de la liberté de choix et empêchent la propagation de l'islam. Le Prophète d'Allah a enjoint les adeptes du djihad à ne pas initier [d'emblée] de guerre contre leurs ennemis, mais à leur proposer l'islam, et s'ils le refusent, à leur suggérer de payer la Jizya [impôt imposé aux non-musulmans sous souveraineté musulmane] (...), et s'ils s'entêtent à refuser, à les combattre.

Le djihad est considéré comme un moyen de renforcer la nation et [d'assurer] sa victoire par la lutte armée quand toutes ses ressources, sa force et son potentiel sont mobilisés (...) Le djihad est également considéré comme une source de bien-être et de prospérité pour tous les musulmans. Après avoir remporté la victoire, le guerrier du djihad retourne chez lui avec de hautes aspirations et la tête haute, remerciant Allah de sa bonté. S'il est béni de shahada [martyre] et d'honneur, son âme retourne au Créateur pour vivre une autre vie, [être] comblée de récompenses et d'honneur, d'une vie de grâce accordée par Allah, ainsi que le dit le Cioran [3 : 169-170] : 'Ne considérez pas comme morts ceux qui ont péri pour la cause d'Allah, mais comme vivants et comblés par leur Seigneur (...)' »

(Page 215) : « La nation islamique doit répandre l'esprit du djihad et l'amour du sacrifice de soi [shahada] parmi ses fils, de génération en génération, est plus encore à une époque où le matérialisme prédomine dans l'esprit des gens et où ces derniers renoncent au djihad face à un ennemi qui cherche à les [exploiter] (...) Il est clair que le respect et le pouvoir de la nation islamique dépendent de la préservation d'un fort esprit de djihad. Quand cet esprit s'affaiblit et que la nation n'a plus le pouvoir d'aider ses éléments faibles et de les défendre contre ses ennemis, elle se trouve attaquée de l'extérieur ; les agresseurs la convoitent, l'humilient, pillent ses ressources, tuent ses habitants, conquièrent sa terre et s'y installent pour mener une vie d'immoralité. »

Conséquences de l'ignorance du djihad

(Page 304) : « A. Les ennemis occupent les territoires musulmans ; les ressources [des musulmans] sont pillées, leur sang est versé, leur honneur est terni ; en conséquence, ils vivent dans la honte et l'oppression. B. Ils perdent la grande récompense promise par Allah aux combattants du djihad et aux Shuhada [martyrs]. C. Un châtiment sévère au Jour du Jugement. »

(Page 305) : « Allah a enjoint les fidèles à prendre part au djihad en toutes circonstances, que cela leur soit facile ou difficile, qu'ils soient peu nombreux ou en grand nombre, en temps de prospérité comme en temps de disette, qu'ils soient forts ou faibles. Le djihad doit se faire par le sacrifice de soi ou [être de nature] matérielle, pour la gloire du nom d'Allah. C'est ainsi qu'il convient de jouir de ce monde et de réussir dans l'au-delà. »

Le châtiment réservé à ceux qui abandonnent l'islam

(Page 155) : « La raison logique justifiant l'exécution d'une personne qui abandonne l'islam est la suivante : rien dans l'islam ne contrarie la nature humaine. Quiconque adhère à l'islam après avoir reconnu sa vérité, et goûte à sa douceur pour ensuite l'abandonner, se rebelle contre la vérité et la logique. Comme tout autre régime, l'islam doit se protéger. C'est pourquoi ce châtiment [l'exécution] est le sort de celui qui abandonne l'islam ; en effet, ce dernier répand le doute sur l'islam (...)

L'abandon de l'islam est un crime qui entraîne une punition sévère (...) [Les étapes à suivre sont : ]

a.       Encourager [le pécheur] à abjurer immédiatement (...)

b.       L'avertir des conséquences de son entêtement à vouloir abandonner l'islam, c'est-à-dire le prévenir de son exécution.

c.       Exécuter le pécheur s'il persiste à vouloir abandonner l'islam (...) »

Les activités des missionnaires chrétiens

(Page 252) : « Les missionnaires forment l'une des institutions occidentales au service de l'invasion intellectuelle du monde musulman. Ils ont essayé de pousser les musulmans à quitter l'islam en affaiblissant leur foi et en leur faisant adopter le mode de vie chrétien. Extérieurement, ils appellent à adopter la foi de Jésus, mais en réalité, ils s'efforcent de faciliter l'invasion intellectuelle occidentale des pays islamiques (...) Les organisations missionnaires dans le monde islamique ont tenté d'affaiblir la foi des musulmans, de remplacer l'idéologie islamique par des idées laïques et d'ouvrir la voie à l'occupation des pays islamiques en y asseyant l'impérialisme (...)

 Le mouvement missionnaire a laissé des traces profondes dans la vie islamique, dont voici des exemples :

 1.      L'admiration et l'adoption du mode de vie occidental (...) Les valeurs matérialistes d'exploitation de l'Occident et la vision du monde occidentale étaient si populaires que de nombreux musulmans y aspiraient, se tournant vers la culture et la littérature occidentales. 

2.      L'affaiblissement de l'esprit islamique de la jeune génération, consécutif à l'affaiblissement de la foi et à l'adoption des principes et des idées contagieuses de l'Occident. Des idées capitalistes, communistes et athées se sont propagées parmi les musulmans (...) 

3.      L'influence occidentale sur le système éducatif des pays islamiques. Les missionnaires, aidés de l'impérialisme, ont su traduire leur philosophie et leur culture en fondements éducatifs dans plusieurs pays islamiques. L'histoire et la culture occidentales sont devenues la principale source d'apprentissage et d'éducation des sciences pour les petits musulmans (...)

4.      La diffamation de l'histoire islamique et de l'histoire de la vie des califes musulmans, la présentation de l'histoire islamique comme [une série] de conflits, de guerres civiles, de révolutions, de batailles pour le pouvoir, comme la répression des citoyens (...) La mise en cause de l'islam, de son Prophète et de la véracité de ses prophéties, et la propagation d'idées fausses, comme de prétendre que l'islam s'est répandu par l'épée et la coercition. Et l'incrimination des lois sur le divorce et la polygamie en décrivant comme inhumains les châtiments institués par la loi islamique. »

(1)     Voir le Dossier Spécial n°6 de MEMRI

(2)     Culture islamique pour classe de Première, édité par le ministère de l'Education de l'Autorité palestinienne avec l'approbation du ministère jordanien de l'Education, 2003


Repris par Etoile-Liante le 30 novembre 2002.

"Recherche la mort !" tel est le titre du dernier rapport spécial de Palestinian Media Watch - l'Observatoire des médias palestiniens. Rapport accompagné d'un CD Rom qui reprend des séquences de la télévision officielle palestinienne, des articles de journaux, etc. et que l'on peut visionner sur le site www.pmw.org.il

 
Le titre est une citation reprise à la télévision officielle palestinienne qui, à la fin d'un clip destiné à inciter les enfants palestiniens à mourir en martyrs pour Allah -Shahid -, projette sur un écran noir, portant le sigle de la chaîne, ces mots, en arabe et en anglais : "Recherche la mort et la vie te sera donnée".
 
Un clip éminemment symptomatique de l'endoctrinement systématique auquel sont soumis sans relâche les enfants palestiniens depuis les débuts mêmes de l'Intifada actuelle.
 
Comme le démontre le rapport, preuves irréfutables à l'appui, l'endoctrinement des enfants se fait de manière globale et sur tous les fronts : dans des clips pour enfants qui passent plusieurs fois par jour à la télévision, tous les jours, des mois durant, des textes dans des livres scolaires, des activités dites culturelles, des déclarations des autorités politiques, des responsables religieux, l'attitude des parents et de la population palestinienne en général.
 
Tout converge pour donner un message clair et incontournable : il n'y a d'avenir pour un enfant palestinien que le martyre -Shahada -.
 
Les clips sont très divers. Il y a une "Lettre d'adieu," écrite par un écolier sympathique qui demande à son père de ne pas être triste lorsqu'il apprendra sa mort et enjoint sa mère d'être heureuse lorsqu'elle apprendra qu'il a versé son sang. Clip diffusé jusqu'à trois fois par jour en 2001 et 2002 et qui se termine par la mort de l'enfant, tué par un soldat. Un clip Mohammed Al-Dura où un jeune acteur incite les jeunes téléspectateurs à le rejoindre au paradis où, heureux et insouciant, il joue au cerf-volant parmi les roses. Dans un environnement bien plus attractif que celui de Gaza.
 
Des photos de Shahid et poèmes à leur gloire se trouvent dans les nouveaux manuels scolaires, que ce soit en langue arabe, en littérature ou en cours de religion. Thèmes que l'on retrouve dans des cours universitaires également.
 
Les programmes dits culturels de télévision contiennent des scènes de violence, souvent à la limite du supportable, avec cadavres à foison, non pas un exemple à éviter mais, bien au contraire, comme un exemple à suivre, l'accent  étant toujours mis sur la gloire et le bonheur des Shahid et, thème récurrent, "l'odeur si plaisante du sang du jeune martyr-.  
 
Dans le domaine dit culturel, toujours, des chansons, orchestre à l'appui. Avec retransmission de programmes égyptiens de ce type, par exemple.
 
Quant aux dirigeants politiques, voit Yasser Arafat, qui en janvier 2002, dit sa fierté de ces enfants Shahid, estimant que c'est là "le meilleur message qui puisse être adressé au monde." En août de la même année, l'air patelin, il incite "des millions de Shahids à marcher sur Jérusalem".
 
Et, comble de l'horreur, sans doute, il y a des séquences avec des mères palestiniennes qui poussent leur enfant au suicide... L'une de ces petites victimes de la folie auto-meurtrière des dirigeants palestiniens écrit à sa mère que sa mort en Shahid sera "son plus beau cadeau pour la fête des mères."
 
Les résultats de ce lavage de cerveau systématique sont évidents et montrés dans le rapport : nombre d'enfants palestiniens clament leur désir de mourir, et l'on voit à ce propos des scènes indécentes à la télévision, ou bien on lit des articles ignobles à ce propos dans le quotidien officiel palestinien. Des sondages réalisés à Gaza et publiés par l'Autorité palestinienne montrent qu'entre 72 % et 80 % des enfants aspirent au martyre.
 
Cet endoctrinement a été mené avec une telle efficacité que des fillettes de 11 ans, qui s'expriment à la fois très calmement et très bien, déclarent lors d'une table ronde à la télévision palestinienne que "les enfants palestiniens préfèrent la mort à la paix et aux droits pleins et entiers pour les Palestiniens." La mort étant devenue une fin en soi pour ces enfants.
 
Le rapport conclut que ces pratiques font de l'Autorité palestinienne les pires bourreaux d'enfants qui soient.
 
Hélène Keller-Lind

Nouveaux témoignages sur le rôle des enfants palestiniens dans les combats de Jénine

Unité du Porte-parole de l’Armée de Défense d’Israël Section Information Date : 29/11/2002

 Repris par Etoile-Liante le 30 novembre 2002.

 

Une enquête publiée par l’hebdomadaire du Hezbollah, [image scannée ci-dessous] Al Intiqaad, met en évidence l’implication des enfants dans l’activité terroriste au camp de réfugiés de Jénine au mois d’avril 2002. Cette enquête révèle le rôle central joué par les enfants et les adolescents palestiniens dans la fabrication et le lancer de charges explosives contre les soldats israéliens ainsi que leur collaboration avec les terroristes ‘adultes’. Les enfants palestiniens ont avoué au journaliste d’Alintiqaad avoir participé activement aux combats aux côtés des organisations terroristes.

“Nous avons échangé les pierres contre des grenades”

“Lors des affrontements entre les soldats israéliens et les militants palestiniens, il semblerait que les résidents du camp de Jénine aient étudié la stratégie de l’armée israélienne et l’aient enseignée à leurs enfants. Ceux-ci, éduqués dès leur plus jeune âge à lancer des pierres sur les soldats israéliens ont très vite appris à les remplacer par des grenades ou des charges explosives.”

“Nous avons troqué les pierres contre les grenades car l’impact de celles-ci était plus important” explique Rami, un enfant résidant à Jénine.

“Au fil du temps, les enfants se sont de plus en plus impliqués dans les activités terroristes, participant également à la fabrication d’armes et d’explosifs. Lorsqu’un premier groupe d’enfants assistait à la fabrication des explosifs, un second les plaçait stratégiquement sur le terrain d’après les instructions d’un activiste terroriste. Un troisième groupe tendait des embuscades aux soldats israéliens aux coins de rues à l’aide de sacs contenant des charges explosives.“

 

"Un enfant a lancé 50 charges explosives contre les soldats israéliens.”

Le reporter Ali Samoudi a déclaré avoir vu des enfants recevoir des charges explosives et s’entraîner à les utiliser, dans le but de les lancer contre les soldats israéliens. Fadi, un enfant résidant dans le camp, avoue: ”Les explosifs leur arracheront la tête. Et la prochaine fois qu’ils oseront rentrer dans notre camp, le sol sera recouvert de nos cadavres.” Bassam, un autre enfant, court dans sa chambre apporter les charges qu’il a préparées et les met dans son cartable. “Il a sorti les livres et a mis les charges explosives à leur place”, raconte le journaliste.

 

“Lors de la bataille de Jénine, des explosions résonnaient dans tout le camp. C’est la raison pour laquelle les résidents du camp ont rapidement évacué les lieux pensant que ces explosions provenaient des grenades lancées par les soldats israéliens. En fait, il s’agissait de charges explosives posées et activées par les enfants palestiniens eux-mêmes.”

 

“Muatsim, 16 ans, avait pour habitude d’embrasser les grenades avant de les lancer sur les ‘soldats sionistes’ et déclarait: “Allah, rends cette explosion aussi forte qu’une boule de feu afin qu’elle brûle le coeur des Juifs”.

“Des témoins ont affirmé avoir vu un adolescent de 16 ans lancer au moins 50 grenades sur les soldats israéliens. Des enfants l’accompagnaient et défendaient le camp. Ces derniers sont parvenus à endommager cinq tanks et à en détruire un sixième.”

 

“Ala Sabadge, un haut responsable des Brigades des Martyrs d’Al Aqsa (Branche armée du Fatah de Yasser Arafat) a déclaré: “Nous parvenons de temps à autre à vaincre l’ennemi. Les hommes, femmes et enfants se positionnent aux entrées, armés, prêts à l’attaque. Il s’agit ici de transmettre un message clair à Sharon [Premier ministre israélien] et à ses troupes : s’ils tentent de pénétrer dans le camp, celui-ci deviendra leur cimetière.”

 

Telle était la stratégie adoptée par les dirigeants palestiniens du camp lors de la bataille de Jénine. Les organisations terroristes impliquées dans ce combat étaient: Les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa (Branche armée du Fatah); Les Brigades Az Aladin Al-Qassam (Branche militaire du Hamas); Les Compagnies de Jérusalem (Branche terroriste du Jihad Islamique); les Brigades Abu Ali Mustafah (Branche terroriste du FPLP); les Brigades de Résistance Nationale (Branche militaire du FDLP).

 

“Ces organisations [terroristes] se sont rassemblées [la nuit de l’opération de l’armée israélienne dans le camp de réfugiés de Jénine en avril 2002] sur la place principale du camp. Les enfants et les adolescents ont défilé, appelant à la lutte à mort pour la concrétisation de la voie d’Allah. “Chacun d’entre nous avait préparé ses charges explosives”, déclare un adulte, “ainsi que celles de ses enfants. Ce sont eux, les enfants, qui ont brisé les rêves des sionistes de souiller notre terre.”


Exemples à suivre : les martyres

Etoile-liante@yahoogroupes.fr

Palestinian Media Watch, observatoire des médias palestiniens, vient de publier un nouveau rapport dans lequel il montre l'une des manières qu'utilisent les responsables palestiniens pour pousser leur jeunesse au martyre, obtenu en tuant autant de Juifs que possible.

 

Le moyen est simple : donner à une école, une colonie de vacances, un établissement sportif, une équipe de sport, le nom d'un Palestinien ou d'une Palestinienne qui a péri en perpétrant un acte terroriste contre des Israéliens.

 

Ainsi un Lycée de jeunes filles de la région de Hébron porte-t-il le nom de Dalal Mughrabi, qui avait participé à une prise d'otages dans un bus. Celle-ci s'était soldée par la mort de 36 Israéliens et d'un Américain (en 1978).

 

Une colonie de vacances porte le nom de Ayyat al-Akras, jeune femme qui a assassiné des Israéliens dans un supermarché de Jérusalem en s'y faisant exploser.

 

A Gaza une autre colonie porte le nom du commandant des brigades des martyrs d'Al-Aqsa, organisation terroriste responsable de l'assassinat de nombreux Israéliens.

Les exemples abondent, hélas.

 

De surcroît des fonds venus de l'étranger, censés aider la jeunesse palestinienne par le biais de l'éducation, sont utilisés dans ces établissements qui prônent la mort. Comme on le voit dans l'affiche ci-dessous. Il s'agit d'une affiche dans une colonie de vacances pour scouts, financée par l'UNICEF. Sous le logo de cette organisation on voit un arbre qui tient une arme...Quant aux discours qui y sont prononcés pour les enfants, il s'agit d'autant d'incitations à la haine.

 

Image transmise à la télévision palestinienne le 29 juillet dernier :

Hélène Keller-Lind pour Etoile-liante

Pour recevoir les rapports de PMW - en anglais - : envoyer un mail vide à reports-subscribe@pmw.org.il 
Site en anglais : www.pmw.org.il

L'éducation des enfants musulmans

Apprendre à l'ombre de La Mecque de notre envoyé spécial Claude Lorieux Riyad (2 février 2002)

 

Les écoliers saoudiens consacrent le tiers de leur temps à l'étude du Coran, les collégiens, environ le cinquième, et les lycéens des classes terminales, autour de 11 %, témoigne un universitaire. 42 % des étudiants fréquentent des universités religieuses islamiques, précise un enseignant. 

Même en Arabie, terre natale de l'Islam, il se trouve des parents pour juger que c'est trop et que leurs rejetons gagneraient à être mieux armés pour entrer dans la vie active. Ils réclament davantage de cours d'informatique et de langues vivantes, bref de matières appréciées sur un marché du travail envahi par les expatriés. Ils sont d'autant plus favorables aux réformes que "l'enseignement général repose beaucoup sur la mémorisation", déplore un chef d'entreprise de DJedda. Il peine à trouver des jeunes qualifiés pour travailler chez lui. 

 

Depuis le 11 septembre, les Etats-Unis, qui accueillent 30 000 étudiants saoudiens dans leurs universités, ont joint leur voix aux partisans d'une "évolution" du système éducatif : "évolution" car le mot "réforme" sent le soufre dans cette société conservatrice. L'Amérique soupçonne l'éducation nationale saoudienne de fabriquer des chantres d'intolérance voire de la graine de terroristes islamistes. 

Certains témoignages sont génants. Un jour, un petit saoudien tourne le dos à son voisin étranger. Il apprendra que l'instituteur é déconseillé aux élèves d'avoir des amis non musulmans. 

Un manuel de cours moyen indique que "Dieu tout puissant a coupé court à toutes sortes de complicité et d'amitié entre les musulmans et les mécréants". Les enfants sont ensuite invités à répondre à la question : "Est-il permis d'aimer les juifs et les chrétiens ?" Un intellectuel s'indigne qu'indifférent aux condamnations répétées du terrorisme par le gouvernement, un maître d'école ait pris en classe la défense d'Oussama ben Laden. "Le problème ne vient pas des manuels scolaires mais des enseignants, dont un grand nombre sont des Frères musulmans égyptiens ou leurs disciples", explique-t-il. 

 

Que George W. Bush ait ou non téléphoné en personne au ministre de l'Enseignement supérieur, ainsi qu'on l'affirme à Riyad, la réaction outrée des Saoudiens est incontestable. Muhammad Al-Racheed, le ministre de l'éducation nationale, proteste que "personne n'a le droit de nous dicter ses volontés". 

Pour Abdullah Homiedan, de l'université du roi Saud, "notre système éducatif est bon. Ce qui ne va pas, c'est le nouvel ordre du monde". Le Riad Daily proclame que "l'Arabie Saoudite veillera à ce que les études islamiques continuent de constituer l'avant-garde du système d'éducation". Fermez le ban ! 

 

"Les Saoudiens ne réagissent jamais sur le coup, et encore moins après des critiques", rappelle un universitaire arabe installé depuis longtemps dans le royaume. On fait valoir à Riad que le prince Abdallah ben Abdulaziz, l'énergique régent du royaume, n'avait pas attendu le 11 septembre pour appeler à la modernisation de l'enseignement et constituer des commissions qui préparent les dossiers de l'enseignement professionnel ou universitaire.

 

L'enseignement religieux qui préoccupe tant le protecteur américain peut-il évoluer ? Un député du Majlis al Choura (le conseil consultatif) avertit qu'"il y a des choses qu'on ne touchera pas car elles appartiennent à Dieu". Il n'exclut pas en revanche la relecture de certaines interprétations postérieures des paroles du Prophète. 

 

Le prince Abdallah, qui jouit de la confiance des religieux, "commence ses discours contre le fanatisme religieux par des protestations de fidélité à l'islam", relève un diplomate. La monarchie saoudienne s'est toujours efforcée de ne pas irriter inutilement les religieux, qui sont à la fois ses partenaires et ses opposants, surtout quand elle doit leur imposer ses vues.

Tewfic al Sediry, vice-ministre des Affaires islamiques, prédit qu'à l'exception de "quelques fondamentalistes" déjà sur le pied de guerre, "les oulémas ne feront rien pour envenimer les choses car ils savent que le changement n'est pas contraire à l'islam". 

Reste à savoir comment cela se passera dans les faits ? La réponse tient de l'acte de foi ou du pari. 

Le prince Abdallah a déjà changé des règles jusqu'alors intangibles de l'économie. Il a autorisé des compagnies étrangères à s'installer sans parrain saoudien, voire à acheter un terrain ou un immeuble. 

Il devra jouer de la main de fer et du gant de velours pour faire évoluer l'enseignement. La qualité dominante des dirigeants saoudiens est la prudence. Un haut responsable prévient que "les dirigeants qui ignorent les sentiments profonds de leur peuple risquent tout bonnement de perdre leur peuple !" 

Un expatrié juge donc que "les Saoudiens ont pris conscience de l'inadaptation et de la dangerosité de leur système éducatif" mais qu'il est encore trop tôt pour parler d'"un début de réforme de l'éducation". "L'enseignement sera d'autant plus modifié qu'on le dira moins", ajoute-t-il. 

 

Primus inter pares au sein d'une fratrie dont chaque lignée défend ses intérêts, Abdallah n'est pas encore roi. Fahd, malade, n'a pas démissionné. Le régent, qui n'est pas tout puissant, pourrait préférer les encouragements, au besoin financiers, à la contrainte. 

C'est l'espoir de l'universitaire Mojeb Alzahrani. "L'évolution du marché du travail fera davantage évoluer les choses que les décisions d'en haut. Un diplômé d'une université religieuse incapable de trouver du travail mettra son jeune frère en garde. Le cadet évitera son erreur", estime-t-il. 

Après tout, les grands hôtels de Djedda ne se sont pas décidés à embaucher des réceptionnistes saoudiens parce qu'ils possédaient des diplômes de théologie ! 

© Le Figaro, 2 février 2002.  


 

 

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